Le mystère du sarcophage, E. Peters
« Je réalisai soudain qu'il me serait bien difficile d'amener Kalenischeff à se couper. Il possédait l'art du mensonge à la perfection. Aussi cessai-je de suivre attentivement la conversation. Je compris bientôt pourquoi. Une fois encore, mon instinct de détective luttait avec ma passion pour l'archéologie. Je n'avais pas grand mal à maintenir cette dernière à distance lorsqu'il s'agissait de momies d'époque romaine tardive ou de fragments de poterie. Mais à l'ombre d'une des plus majestueuses pyramides de l'Egypte, tout autre curiosité s'évanouissait, comme la lumière d'une lampe face à l'éclat du soleil. Ma respiration s'accélérait, le sang me montait au visage. Lorsque finalement Morgan nous offrit du café, je dis aussi naturellement que possible :- Merci Monsieur, mais je crois que je vais plutôt faire un tour dans la pyramide.- Dans la pyramide... rétorqua Morgan, les yeux écarquillés, Madame, vous n'y pensez pas...- Mrs Emerson ne plaisante jamais lorsqu'il s'agit de pyramides, conclut son mari. »
Exotisme, mystère, humour escortent à nouveau les héros d'Elizabeth Peters dans cette passionnante enquête au pays des pharaons
On continue avec la saga d'Amelia Peabody ! Je m'étais pourtant dit que je devais un peu ralentir, mais au final, il ne m'aura tenu que 4 jours ! Cette fois ci nos archéologues retournent en Egypte accompagnés de leur fils prodige (Ramsès) pour une nouvelle saison de fouille. N'ayant pu obtenir la concession pour la pyramide rhomboïdale de Dashour, ils se voient attribuer le site de Mazghouna, à quelques kilomètres plus au sud. Le site renferme deux pyramides complètement effondrées ainsi que des cimetières de périodes romaine et chrétienne, périodes qui n'intéressent guère nos héros. D'où le fait que l'histoire se focalise un peu moins sur le coté archéologique par rapport aux précédents opus, et plus sur le coté intrigue, avec notamment la chasse aux trafiquants d'antiquités.
Même si jusqu'à présent, c'est le tome que j'ai le moins apprécié (mon préféré étant le premier), il n'en reste pas moins très agréable de suivre les aventures d'Amélia et de son mari. J'ai surtout été très agréablement surprise par le personnage du jeune Ramsès, mini gentleman surdoué, mais au caractère bien trempé ! Pourtant ce n'était pas gagné d'avance, puisque avouons-le, les enfants ce n'est pas ma tasse de thé en général ! Voici d'alleurs un petit extrait qui m'a bien fait rire :
"Je savais que l'honorable Sitt ne laisserait pas une vieille femme se faire voler. La sagesse du Prophète est en vous, digne dame. Recevez ma bénédiction. Qu'Allah vous accorde, beaucoup, beaucoup de fils..." Cette perspective était si terrifiante que je devins toute pâle.
Je suis maintenant impatiente de les retrouver dans L'ombre de Sethos (que je vais essayer de faire durer un peu plus longtemps - 5 jours ?!)