Artémis, de Andy Weir
Jasmine Bashara, dite Jazz, une jeune femme d’origine saoudienne, vit sur Artémis depuis l’âge de six ans. Elle connaît la cité lunaire comme sa poche : ses cinq bulles où se répartissent toutes les classes sociales, du plus riche au plus misérable, ses lois si particulières – et pas seulement gravitationnelles – et sa corruption. La vie sur Artémis est rude quand on n’est pas un riche touriste ou un milliardaire. Jazz rêve d’une vie meilleure, et son job de porteuse (elle livre à domicile les denrées légales et de contrebande importées de Terre) ne lui promet guère d’évolution. Une chose est sûre : elle ne compte pas dormir toute sa vie dans un « cercueil », ces couchettes ultra réduites où se serrent les pauvres.
Quand un de ses riches clients lui propose un job risqué, elle ne peut pas refuser : c’est un défi bien payé. Mais elle ne se doute pas qu’elle prend part à une conspiration politique dont le but est de renverser le pouvoir sur Artémis, et de prendre le contrôle des 2000 âmes qui vivent sur la Lune…
Après nous avoir fait suivre les aventures de Mark Watney sur Mars, Andy Weir nous emmène cette fois ci sur la Lune, ou plus précisément sur la ville lunaire nommée Artémis. On y suit Jasmine Bashara, une contrebandière des quartiers pauvres de la ville qui tente d'améliorer sa condition comme elle le peut. Les ingrédients du premier roman sont à nouveau présents ( explications scientifiques mais compréhensibles, descriptions précises des paysages lunaire, personnages désinvoltes et plein d'humour...) et j'ai à nouveau pris beaucoup de plaisir à la lecture. En revanche coté suspens, je le trouve un peu prévisible (j'ai notamment très rapidement compris pourquoi elle avait besoin précisément de 416 922 GPD [ la monnaie locale - Gramme Posé en Douceur, soit le coût du transport d'un gramme de marchandise depuis la Terre]). J'ai notamment beaucoup aimé tout ce qui touche à la vie quotidienne sur la Lune, la nourriture (la Bouillie à base d'algues), d'où provient l'air (sous-produit de la production d'aluminium), le tourisme, la différence de pesanteur etc... Et surtout j'aime beaucoup l'organisation de cette ville constituée de 2000 habitants tous plus différents les uns que les autres (différentes nationalités, langues, cultures, religions etc...) mais finalement tous unis en tant qu'artémisiens. Un bel exemple à suivre ! Même si j'ai préféré son premier roman, Artémis n'en reste pas moins très intéressant, et Andy Weir est décidément un auteur que je vais suivre à l'avenir !
Pour ma prochaine lecture, je ne me suis pas encore décidée, et pourtant ce n'est pas le choix qui manque dans mon "tiroir à lecture" !