La onzième plaie d'Egypte, E. Peters

Alors que l'intrépide Amelia Peabody, son séduisant Emerson d'époux, et Ramsès, leur fils si précoce à tous égards, s'en retournent vers l'Angleterre pour y prendre quelques vacances avant de revenir à leurs chères pyramides, voilà que la malédiction des pharaons semble les poursuivre.

En effet, au British Museum, c'est près du sarcophage d'une momie de la XIXe dynastie que l'on découvre le corps sans vie d'un gardien de nuit.

Amelia et Emerson - dont la réputation n'est plus à faire - vont devoir s'occuper de ce drame, lequel se révélera n'être qu'un prélude à une sinistre machination où nos vacanciers seront entraînés malgré eux...

Mais les fervents lecteurs de cette si originale série savent que le Maître des Imprécations et son intrépide épouse ont la vie dure... Au propre comme au figuré !

♥♥♥/5

Voici les 5e aventures d'Amélia Peabody, l'égyptologue et enquêtrice criminelle  à ses heures perdues. Contairement aux précédents volumes, celui-ci se déroule quasi exclusivement dans l'Angleterre des années 1890. Le dépaysement temporel est toujours aussi saisissant (notamment le charme désuet du language de cette période), même si j'admets volontiers qu'il capte moins mon intérêt que si l'action s'était déroulée en Egypte.

On reste cependant toujours dans le thème égyptien puisque tout semble lié à une momie du British Museum et son étrange visiteur. En effet, un individu déguisé en prêtre égyptien fait régulièrement de mystérieuses apparitions en clâmant haut et fort qu'une malédiction s'abbatra sur quiconque dérangera le repos de la momie. L'intrigue met cependant un peu trop de temps à démarrer, et ce malgré un premier décès. Celui-ci passe presque inaperçu puisqu'on n'aura jamais la preuve formelle qu'il s'agisse d'une mort naturelle, ou d'un meurtre, les deux étant possibles. C'est seulement au second décès que l'affaire est prise au sérieux (aussi bien par les personnages que par le lecteur). 

Par contre, les personnages sont à la hauteurs des précédents opus, toujours fidèles à eux-même. La dynamique familiale est véritablement au centre de l'histoire, aussi bien entre Amélia et son mari, qu'entre leur fils et ses cousins Percy et Violet. Le jeune Ramsès reste décidement mon petit chouchou, ce gamin aux tirades sans fin qui mènent ses drôles d'expériences et qui est capable de corriger des personnes censées être bien plus instruites que lui (pour ceux qui connaissent la série Young Sheldon, dérivée de Big Bang Theory, Sheldon Cooper s'apparente drôlement à Ramsès !).